lundi 12 janvier 2015

White Dog. Samuel Fuller


Le chien blanc serait-il la métaphore la mieux choisie pour décrire ces esprits fragiles, ces innocentes oies blanches victimes de trafiquants d'âmes, de vendeurs de haine à la sauvette... Naît-on violent, haineux, raciste ou le devient-on ? Puis, quand le mal est fait, toute rédemption est-elle encore chose possible ? A défaut de rédemption, une rémission est-elle envisageable ? Des questions maintes fois soulevées chez Stanley Kubrick dans des films bien plus amples, bien plus forts que celui-ci. Car regardons les choses en face, White Dog (Dressé pour tuer) n'est pas un grand film (alors qu'il est un grand livre, qui plus est d'un grand auteur : Romain Gary). il n'est pas non plus très sympathique, il souffre de mille défauts liés aux stigmates de l'époque à laquelle il est tourné (early eighties), lié à son statut assumé de série B assez quelconque côté traitement visuel, Oui mais voilà, c'est Samuel Fuller aux commandes et le sujet de White Dog passionne car sur le plan métaphorique il n'a guère à envier aux grandes réflexions philosophiques sur la violence innée ou acquise, sur la civilisation, simple vernis ou instinct grégaire pensé par les hommes, sur l'endoctrinement, manifestation de la loi du plus fort déjà présente dans la nature ou perversion 100% made in l'Homme... Un film qui dérange et fait réfléchir. Rien que pour cela, il faut le redécouvrir.    

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire