mardi 6 janvier 2015

Dementia 13. Francis Ford Coppola



J'ai ma petite théorie sur les (très) grands. Ils se sont un jour ou l'autre frottés à des genres dits mineurs. Souvent, très souvent, ils ont donc démontré cette capacité d'empathie et/ou d'ouverture d'esprit, ce qu'on appelle aussi plus prosaïquement de l'humilité, terreau propice à faire grandir un talent. Après avoir tutoyé les sommets, Coppola a su récemment revenir à ses premières amours en tournant à l'énergie, à l'imagination galopante (Twixt, Tetro). Tout sauf un hasard. Rappelons-nous que longtemps avant Le Parrain, Apocalypse Now, Conversation Secrète il faisait justement ses armes dans un exercice de style horrifique divertissant, fauché mais au demeurant sympathique Dementia 13. Alors bien sûr le scénario n'est pas au niveau, même le film ne va pas chercher loin mais l'on comprend mieux en le revoyant que l'amour pour le cinéma chez Coppola est un amour inconditionnel qui va des séries Z de la Hammer aux grand classiques hollywoodiens. C'est avant tout ça la force d'un (très) grand : son éclectisme. Etant entendu une fois de plus que les plus grands se sont très souvent essayés à ces genres déconsidérés par la critique et pourtant dans lesquels se fourbissent, se sont fourbies et se fourbiront les armes cinématographiques les plus belles ma bonne Dame !

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