jeudi 8 janvier 2015

Escape from New-York. John Carpenter



Au cinéma à l'époque ça claquait sévère... Il a vieilli c'est sûr mais quel bonheur de retrouver Kurt Russell dans le rôle de sa vie (l''immortel Snake Plissken), mais aussi Lee Van Cleef, Donald Pleasance, Harry Dean StantonErnest Borgnine ou Isaac Hayes. Comme souvent chez Carpenter, des miracles se produisent grâce à des moyens dérisoires mais de grandes idées de mise en scène. C'est ce que j'aime le plus, quand on sait intelligemment compenser le manque d'argent par de l'inventivité à tout va. Saluons aussi une intrigue minimaliste (le héros privé d'antidote est jeté sans armes dans la fosse aux serpents chargé qu'il est de ramener vivant le président des Etats-Unis en un temps record) mais diablement visionnaire (les prisons surpeuplées finissent par obliger les autorités américaines à transformer Manhattan en véritable zone de non droit, gigantesque mitard à ciel ouvert). Ajoutez une atmosphère incomparable rendue possible via un score aussi simple que mémorable. Mais je retiendrai par dessus tout un ton irrévérencieux, anticonformiste, limite (n)anar, le genre de vent de liberté réjouissant comme en faisait souffler sur l'hexagone jusqu'à hier matin un certain Charlie Hebdo. L'air de rien. Escape from New-York est ce genre de film, de ceux qui vous rappellent combien la liberté est un bien précieux, jamais acquis, et qu'il faut aller défendre crânement à chaque nouvelle aube... Et plus profondément libre et d'aucune chapelle que Snake Plissken, sincèrement, je ne vois pas...   

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire