jeudi 29 janvier 2015

To live and die in LA. Police Fédérale Los Angeles. William Friedkin

Sacré film que ce To live and die in LA. Evidemment, je suis toujours gêné en le revoyant par la musique bien trop datée "années 80" (ces mêmes tics lourdauds que l'on trouve dans le Scarface de De Palma par exemple). Mais franchement si l'on s'arrange de ces petits tracas sonores, le film est à la fois tranchant et ample, sec et sans concessions, porté par un sens magistral de la mise en scène. Et pas de morale par ici, ça tombe comme des mouches qu'on soit agent secret, personne privée anonyme ou trafiquant pyromane. Quelques moments d'anthologie dont la poursuite de voiture ou la déflagration soudaine et tellement "injuste" du vestiaire. Mais c'est ce que le film nous dit tout bas justement : que la vie est injuste. To live and die in LA concerne tout le monde. Pas de passe-droit en ce bas monde. En le revoyant, je note d'ailleurs à quel point cet esprit nihiliste, ce réalisme presque déprimant ont été une influence centrale pour des séries comme The Shield (on est prêt à tout pour arriver à ses fins, qu'elles soient de nature matérielle, charnelle ou vengeresse) ou même The Wire (les amis allant boire la bière de l'amitié au début, la planque et la filature, le personnage d'avocat véreux peu regardant sur la personnalité de ses clients, les contrats sur la tête d'un témoin potentiel en prison qu'on veut faire taire, les personnages de politiques gravitant autour des personnages principaux comme autant de vautours assoiffés de notoriété ou de richesses matérielles...). Bref un vrai sommet de polar. Pur et dur. Noir et brutal comme la mort.

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