mercredi 31 décembre 2014

Zulu. Jérôme Salle


Un tel sujet aurait mérité de mettre au premier plan la réflexion sociale et politique autour des séquelles de l'Apartheid sur l'Afrique du Sud d'aujourd'hui ce qui aurait au fond donné une réflexion sur toute société humaine en proie aux inégalités de couleur ou de classe sociale... Jérôme Salle n'exploite hélas que le sensationnalisme de séquences censément choc où tout finit inévitablement par faire réchauffé, pas bien spontané. Même le cri des cochons affamés, même les mères assassinées, mêmes les enfants émasculés, mêmes les mines défaites des deux acteurs principaux sous des litres de sang finissent par faire téléphoné. D'ailleurs à propos de réchauffé, tout est prévisible du blanc alcoolo fana de "petites" et mauvais père au flic noir issu des Townships et traumatisé depuis l'enfance (psychologiquement et physiquement, allons-y chargeons les boeufs) mais dont le seul petit salut tient dans la Mama dont on devine rapidement que le beau chant dominical s'arrêtera tôt ou tard pour transformer son fils unique en un vengeur aveugle. Sans parler du petit blanc à la tête de victime dont on sent dès la première scène avec sa copine guérissant du cancer que le pauv' gars va y  passer dans quelques minutes tout au plus... Bref tout ça n'est pas bien fin, trop prévisible, ce qui constitue  une forme subtile de crime sur un sujet pareil qui recelait pourtant de grandes idées à faire passer... On retiendra quand même cette poursuite au ralenti, une mort lente, dans les sables éternels du désert. Cette fin-là est forte, faut bien reconnaître.       

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