vendredi 12 décembre 2014

Les Chemins de la liberté. Peter Weir


Et pourtant Dieu sait que je l’aime Peter Weir mais là non je peux pas décemment le défendre. Mon cher Peter s’est fourvoyé notamment en raison d’une mise en scène trop plate. Côté intrigue il y a tous les poncifs et passages obligés du Survival qui se respecte (serpent, glaces, désert, loups, soif...) mais enchaînés comme mamie nous tricoterait un pull pour l'hiver. Lentement, sagement, patiemment, sans passion, pour tuer le temps, quoi... On a le sentiment de faire du surplace avec des candidats de Koh Lanta transportés d’un paysage glacial et enneigé à un décor rocailleux et sec… Et l'introspection revendiquée pour éviter le spectaculaire et se recentrer sur les personnages n'amène guère que des tranches de vie toutes molles elles aussi, sans relief, du bavardage au coin du feu, rien de plus mais rien de moins. Les Cahiers du Cinéma enfoncent le clou « Weir s'est confit dans l'académisme et malgré quelques demi-réveils, son oeuvre ne dessine plus qu'un sarcophage de regrets. » Les Inrocks confirment « faussement physique, le film fait du surplace, avec pour seul bagage une approche bien légère du combat pour la liberté, certes basée sur des faits réels (la bonne excuse) mais invalidée par un sens de l'expérience quasi nul. ». Pour résumer l’état du spectateur, l’éternité c’est long surtout vers la fin !

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