dimanche 28 décembre 2014

Eaux Profondes. Michel Deville


De la passion au jeu amoureux, du jeu amoureux à la manipulation puis à la cruauté, enfin de la cruauté à la perversion puis fatalement à l'irréparable... Il n'y a souvent qu'un pas que le couple Michel Deville / Patricia Highsmith franchit allègrement sur un île qui de promesses n'offre que du cauchemar bien vivant. Le traitement distancié du film, le jeu épuré des acteurs, tout ici convient parfaitement à épouser cette fable insulaire qui nous dit que l'amour n'est souvent hélas qu'affaire de rapports de domination, de propriété, d'amour propre, de bas instincts et de blessure narcissique... Mais le film dit finalement beaucoup plus : il démontre que si vous ajoutez à ce programme cauchemardesque l'irresponsabilité de parents (figeant leur enfant dans la posture du spectateur obligé, impuissant de leurs déchirements adultes), c'est alors souvent au pire que vous vous préparez sans vraiment le savoir...    

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