mercredi 10 décembre 2014

The Immigrant. James Gray


Les Cahiers du Cinéma résument parfaitement : "d’où vient qu’en dépit des trésors de mise en scène que le cinéaste déploie pour servir son récit (…) celui-ci ne déborde jamais, intéresse sans bouleverser ? C’est le grand paradoxe de "The Immigrant" : la forme, pensée pour l’effusion, est irréprochable et souvent brillante, mais n’en jaillit qu’un spectacle étouffé et distant". James Gray s’est pris pour le roi du Mélo, mais non le roi du Mélo irradiant est et restera Douglas Sirk. Que Gray reste sur ce qu’il sait faire d’ailleurs plutôt bien, le film noir. éventuellement le film sentimental sans fonds historique comme dans Two Lovers. Ici tout est plat, sans relief, avec un Joachim Phoaenix comme toujours très bien mais une Marion Cotillard assez transparente par rapport aux rôles puissants qu’elle avait su délivrer notamment chez Audiard… Gray fait grincer le sourire, pleurnicher dans les chaumières, il y a les violons qu'on devine bien souvent en arrière-plan sonore et tout est finalement aussi mièvre, docile que millimétré. Le spectacle en devient inévitablement soporifique.

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