mardi 19 août 2014

The two faces of January


Le début intrigue. Ces américains plongés dans un univers qui n'est pas le leur, dans cette vieille Europe au lendemain de la Seconde Guerre mondiale. On pense aux grands films d'espionnage d'antan où l'identité est par définition flottante (chacun ayant beaucoup à cacher). On pense alors à L'Homme qui en savait trop. Il y a aussi dans ce trio amoureux du Plein Soleil version Clément ou de la Piscine version Deray. Mais voilà ce brillant scénariste passé derrière la caméra se retrouve confronté aux mêmes difficultés qu'un David Mamet en son temps. Il ne parvient jamais à rendre lisible par le jeu de la mise en scène les enjeux dramatiques de cette tension psychologique à l'encéphalogramme désespérément plat. Tout est de ce fait lisse, peu palpitant, prévisible souvent, pas excitant pour un sou... Et l'on finit par se demander à quel énième pseudo rebondissement le film verra enfin son épilogue arriver sans qu'on ait jamais éprouvé la moindre empathie pour le jeune héros piégé ? Et malgré l'abattage des comédiens, l'autre problème vient d'une direction d'acteurs qui ne parvient pas à nous donner prise sur les aspirations et les intentions des 3 personnages, qui même si elles doivent rester troubles, aurait mérité même un soupçon de clarté qui en l"état fait totalement défaut, Ce qui nous les rend terriblement étrangers, ce qui nous rend à leur égard terriblement indifférent ! Au final, de belles intentions, 3 bons acteurs, un univers séduisant mais qui se perdent hélas en chemin, comme les personnages...

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire