mardi 12 août 2014

Body Double. Brian De Palma


Vu au cinéma lors de sa sortie, et déjà à l'époque j'avais trouvé Body Double un peu boursouflé comme un corps gargouillant de miasmes et d'exhalaisons hitchcokiennes... Evidemment louable est cette intention de mêler Rear Window (la voisine d'en face) et Vertigo (la mnaipulation d'un homme en exploitant sa pathologie) en y faisant souffler un vent de modernité... Le problème est que cette modernité soit restée figée dans les années 80. Il vient de cette dimension kitschissime de sensualité voire d'érotisme de bas étage, de ces effets bien trop datés (c'était déjà la sensation que j'en avais lors de sa sortie, c'est dire...)  qui rendent certains passages limite parodiques. Il y a aussi on le sent une volonté de "tout mettre" en un film, en un corps aussi double soit-il ! Il y a donc du très bon comme toujours chez De Palma (art filmique et mise en abîme de l'intrigue) mais aussi du lourd et de l'indigeste... A boire et à manger donc dans cette déclaration d'amour inconditionnel au Maître du suspense. Une déclaration toujours sincère, c'est déjà ça !

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