samedi 2 août 2014

Les Revenants. Robin Campillo


Le film n’est pas inintéressant particulièrement sur le plan visuel ! Je salue notamment un très beau travail sur l’image et une atmosphère étrangement lente et assoupie de cette petite cité du crépuscule, autant d’éléments qui confèrent une certaine poésie à l’ensemble. Mais il y a comme un mariage qui ne se veut pas heureux entre Film d’auteur et film de genre… Cela provient d’un regard qu’on sent condescendant sur les genres auxquels le film prétend se raccrocher pour mieux les mépriser. Les Revenants c’est un peu ce qu’aurait donné Dawn Of the Dead si on avait confié le projet non pas à Romero mais à quelqu’un qui se serait pris pour Bresson ou Godard… Y a de l’idée mais ça ne prend pas mais pas du tout. Ou alors si, comme objet qui se regarde le nombril, ou comme berceuse pour nous endormir tout doucement, pour faire de nous des revenants bien sages dans les salles obscures ! Je ne sais plus qui a dit que Les Revenants était un « film constipé », c’est bien vu, c’est très bien vu ! C’est une des sensations que procure un film qu’on a parfois envie de secouer comme un prunier, qu’on voudrait gaver de petits piments pour faire descendre le tout dans un vacarme de tous les diables.

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