dimanche 24 août 2014

Le silence des agneaux


Oscars en cascade mérités ! Référence absolue du genre. Il fallait le faire, mais il y a plusieurs raisons à cela : d'abord un excellent réalisateur, Jonathan Demme qui n'en est pas à son coup d'essai puisqu'il nous a déjà gratifié quelques temps plus tôt de Something Wild et Married to the Mob, vraies belles variations sur un genre. Il y a ensuite cette intrigue à tiroirs qui nous laissent captivés tout au long du film sans jamais se montrer ni prévisible ni caricaturale (certains personnages restent au second plan mais n'en posent pas moins leur patte sur le film, Hannibal évidemment, celui qui dans l'ombre tire les ficelles). Il y a aussi cette relation ambigue entre Hopkins et Foster qui rend le spectareur "intelligent" et dépasse de loin la basique dialectique d'une chasse à Buffalo Bill. Voilà qui renverse les figures classiques dans ce genre de film et qui achève d'en faire toute l'originalité. Plus généralement, tout dans ce thriller horrifique est fort (la lente montée d'adrénaline, les indices venant les uns après les autres, grâce à l'intermédiation du monstre), effrayant (de nombreuses séquences dont le final glacent véritablement le sang). Et que de mémorables séquences (la cage et la scène quasi "fantastique" du trombone qui disparaît, le premier face-à-face Foster-Hopkins...) et de références idéalement senties (La Belle et la Bête naturellement, Psychose également). Que dire enfin de ce dernier plan après cet appel qui donne envie de rester dans la salle pour connaître la suite ?

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire