mercredi 7 mai 2014

Hurlements. Joe Dante


Hurlements à l'époque m'avait laissé une impression forte et dérangeante, comme une empreinte, une griffure. Plusieurs raisons à cela : je crois que cela provient naturellement du scénario qui commence sur les rails d'un genre (une enquête pour neutraliser un tueur en série) au coeur de la grande ville étouffante et corruptrice (images à la Taxi Driver, cinéma porno dans les bas fonds) pour se développer et s'épanouir loin de celle-ci, dans un village, au coeur d'un communauté où la terreur va peu à peu faire son lit des apparences tranquilles et apaisantes de cette rase campagne. Autre facteur : Dante s'inscrit dans une tradition (références nombreuses pour les amoureux du genre) mais en casse les codes par un étonnant travail sur l'image (ces bois entrelacés de colonnes de lumière diffuse faisant de la forêt un lieu vivant, littéralement habité) et sur les transformations hallucinantes pour l'époque en loups-garous ainsi qu'en distillant tout au long du film un sous-texte éminemment sexuel. Je dois le revoir mais l'impression laissée par un film trompe rarement son monde. Et il y avait de mémoire une singularité une atmosphère, une énergie que Dante sait insuffler à ses films quand il est totalement investi. C'était je crois le cas !

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