mercredi 7 mai 2014

Faces. John Cassavetes


Faces, c'est Scène de la vie conjugale (Ingmar Bergman) en moins intello, moins théâtral, mais tellement plus au niveau des tripes, dans le vif, à l'os... Les visages burinés, sculptés par des lampes à la lumière trop crue, parlent pour les personnages qui se laissent porter par l'inexorable, ce que nos corps disent pour nos têtes avant que l'irréparable ne scelle un destin commun brisé sans l'ombre d'un mot, d'une explication, d'un échange de regard... Les actes sont fondateurs, les paroles bien vaines en la maitère... Faces est une expérience physique, pas vraiment agréable, mais difficile à oublier. Comme cette phénoménale et silencieuse scène finale à l'issue de ce qui fut un beau et terrible voyage au bout de la nuit.

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