lundi 26 mai 2014

Grigris


L'image est belle, le personnage principal intéressant et terriblement cinégénique. Emane par ailleurs du film une vraie poésie.  Mais le problème est double : il vient d'abord des acteurs bien trop faiblards. Grigris est une slhouette fascinante mais il n'exprime hélas pas grand chose avec son regard. Son amoureuse n'est pas crédible en fille des rues, en prostituée. Elle est bien trop fille à papa, avec un accent trop européen. Du coup le couple n'existe pas une seconde à l'écran. On n'y croit pas. Ca gâche déjà beaucoup le plaisir. Le second écueil vient du scénario didactique faisant s'enchaîner des tableaux bien trop naïfs : Il danse, on l'appelle grigris. Son nom de scène. Puis une jeune métisse vient faire des photos chez lui. On découvre qu'il s'appelle Souleymane et qu'il est photographe. Puis il va voir son beau père qui est malade et tousse très fort en lui disant qu'il l'aime comme son fils. Puis sa mère lui dit qu'il faut 700 000 cfa pour l'hôpital. Puis il va demander de l'argent et va devoir en gagner frauduleusement puis retrouve la jeune femme qui traîne la nuit avec des blancs avinés... Tout est téléphoné. C'est trop mécanique. Chaque scène semble être là pour passer les plats vers la suivante. Trop explicatif .. Dommage parce que l'univers était riche , un énorme potentiel !

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