samedi 9 novembre 2013

Sweeney Todd. Tim Burton


Plusieurs films déjà que les stigmates d'un essoufflement sont là. Ici, tous semblait pourtant réuni pour que Tim Burton frappe un nouveau grand coup dont il a le secret : le sujet comme le traitement lui vont comme un gant, il a semble-t-il carte blanche, les moyens à sa disposition sont immenses, la beauté formelle du résultat indéniable, mais voilà... L'univers de Burton à l'écran n'est qu'un vernis sur un coeur aux arrêts... Dès que les chants commencent, ça déraille imperceptiblement au niveau du rythme, de l'intensité (le systématisme de l'irruption des chansons, leurs longueurs, y sont peut-être pour quelque chose). Dès que les premiers coups de lame fusent, on est pris de hauts le coeur jusqu'à l'écoeurement, toute émotion envolée depuis trop longtemps... Vraie faute de goût que d'avoir voulu jouer la carte du gore à outrance en négligeant la dérision. Ca se voulait sûrement baroque, au final c'est Beurk, un vrai gâchis quand on repense au matériau phénoménal qu'il avait entre les mains.

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