dimanche 4 août 2013

Pacific Rim. Guillermo "Spielberg" Del Toro

Ne pas s'appesantir sur la psychologie (sommaire) des personnages principaux, ne pas se pencher sur leurs interactions (basiques), rien de sensationnel par ici, plutôt lourdingue et maladroit, faut reconnaître. 


En revanche, si l'on s'en tient au programme annoncé, Guillermo Del Toro reste des coudées au-dessus de tout ce qui s'est fait jour récemment (les Star Trek, Man of Steel et autres After Earth...). Principalement en raison de cette fantasmagorie dantesque trempée dans une forme de réalisme saisissant (les casques abîmés du début, le bateau de pêche dans la tempête, tous ces petits détails venant expliquer la nature de cette technologie de pointe à l'usage des cerveaux symbiotiques d'astronautes de combat...).

Il y a aussi ces images qui s'impriment durablement sur la rétine : le premier combat en haute mer et son épilogue terrifiant, le robot s'échouant sur une plage sous le regard médusé de promeneurs, le foetus étranglé par son cordon ombilical, la scène autour d'un abri anti-atomique, le flash-back "hiroshimesque" d'une petite fille perdue dans une ville dévastée, une chaussure rouge à la main... Puis toute la séquence finale dans l'obscurité menaçante de profondeurs abyssales...

C'est du grand, du très grand spectacle qui parvient à insuffler aux scènes de combat ce supplément d'angoisse (une horreur savamment distillée) et de tension nécessaire pour maintenir le spectateur en état de choc. Plus que jamais, Guillermo Del Toro s'affirme comme le plus légitime des héritiers de Steven Spielberg qui, à la réserve évoquée plus haut de ces personnages trop vite expédiés, n'aurait pas renié beaucoup des belles idées que développe intelligemment ce film. Comme Steven, Guillermo a ça dans le sang.

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