mercredi 1 mars 2023

Us.

La dernière image ? La séquence très réussie de la plage. Contraste puissamment mis en lumière entre le lieu idyllique et l'étrangeté d'une présence fantomatique. La peur au grand air. Au grand jour. Sous un beau soleil d'été. Mouvements de caméra ambitieux, musique dissonante.  Presque de retour dans la fosse aux contrastes des Dents de la mer aux côtés de Roy Scheider. Le ver est dans le fruit. 

Sinon le début est saisissant. La nuit dans cette fête foraine. Mais l'arrivée des profanateurs de sépulture se fait trop abrupte. La confrontation n'est pas terrible non plus, s'étire en longueur d'une maison à un bateau sans boussole. Le huis-clos étouffant sied mieux à ce genre de situation anxiogène (cf le Village des damnés et sa frontière invisible). Déjà, on sent le scénario trop "lâche", trop à géométrie variable... Désireux d'explorer tous les recoins de cette petite cité balnéaire... La preuve... Le mal s'empare des voisins mais eux n'y survivent pas quand la petite famille de héros elle résiste à tout et zigouille tout ce qui vient à la vas-y que je te désosse comme qui rigole. Et tout ira de mal en pis.... Et si l'on rajoute  les liens passé / présent avec le remplacement de la gentille par la méchante (façon La vie est un long fleuve tranquille), on se dit que trop c'est trop... Le fil veut explorer la geographie, le temps, la contagion du mal... Jusqu'à contaminer la ville de la toute fin... Le réalisateur semble remettre une pièce dans la machine à chaque qu'on se dit dans notre fauteuil "là c'est bon, conclusion, conclusion par pitié".  C'est donc pour finir un fourre-tout un tantinet prétentieux qui donne le sentiment que le réalisateur s'aime vraiment beaucoup... Se regarde par au-dessus filmer, se caresse longuement le torse avec délectation, la façon désagréable qu'a déjà Steve mc Queen de construire des films comme des "expériences artistiques" de haut vol dans une galerie de l'east side river. Mouais bof...

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire