lundi 28 décembre 2015

The Dark Valley


Première heure assez extraordinaire de mon point de vue. Le mystère plane sur ce village comme lors de l'incursion d'une âme vengeresse dans L'Homme des hautes plaines... Il y a un côté polar figé dans les limbes glacées de ce petit monde rocailleux, enneigé qui fascine d'autant plus que la mise en scène se met toute entière au service de l'étrangeté du propos...

J'aime également cette image renversée (comme au fonds de l'objectif d'un appareil photo) du western traditionnel puisque l'action se déroule ici dans les Alpes et le visiteur arrive précisément du grand Ouest Américain... Ce qui ajoute à cette atmosphère si particulière et pour tout dire savoureuse, envoûtante.

La deuxième heure est en revanche vraiment trop longue pour ce qu'elle a à offrir c'est à dire plus grand chose de mystérieux, deux trois règlements de compte expédiés (on sent d'ailleurs que le réalisateur prend peu de plaisir à filmer cette succession de révélations ultra attendues) et paradoxalement étirées sur près d'une heure... Alors qu'on a compris depuis longtemps ce qui se tramait par ici...

Peut-être aurait-il fallu rester dans la veine fantastique du chef d'oeuvre de Clint Eastwood qui fustigeait davantage la communauté qu'une famille en particulier... La complicité, la non assistance à personne en danger devenant aussi coupables au yeux du fantôme que le crime lui-même... Pour un film qui au lieu de rester nimbé de cette magie qui l'accompagnait depuis le départ finit par s'achever comme un petit western lambda sans grande épaisseur... Mais pour cette première heure du tonnerre qui culmine avec une mémorable descente de troncs pris dans les brumes des sommets, The Dark Valley vaut tout de même le coup d'oeil !

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