mardi 5 mai 2015

Un beau dimanche. Nicole Garcia


Au début on se demande où ça va aller, c'est vrai que le personnage de la jeune serveuse est pas ultra crédible (la faute au joli minois de cette ex miss meteo et à quelques intonations trop forcées...). Mais plus encore Baptiste semble à ce moment-là en parfait décalage avec sa propre violence et le monde dans lequel il évolue… Du coup, le début n'accroche guère, sonnant curieusement pas très juste et parfois même un peu creux. Le miracle se produit seulement lorsqu'on arrive au Château. Que l'on comprend enfin, que Baptiste prend une toute autre dimension, que l'acteur derrière le personnage devient "admirable" et que le film décolle vraiment. La description de ce milieu aristocrate est d'une justesse folle. Alors on plonge avec les personnages dans un passé familial tumultueux qui révèle la cruauté de ces milieux où rien ne doit dépasser, où l'excellence doit payer, où chacun doit briller, se montrer à la hauteur de ses illustres prédécesseurs (la figure du père notamment dont l'ombre plane en permanence)… Et l'on ressort conquis de ce bien "beau dimanche" comme dit si bien la petite soeur de Baptiste en regardant une partie de tennis. Je regrette simplement que Nicole Garcia n'ait pas eu des intentions plus claires dès le départ, parce que le film met du coup beaucoup de temps à nous emmener là où il voulait nous emmener… Or une fois qu'on y est, tout s'éclaire.

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