jeudi 19 juin 2014

Les garçons et Guillaume à table !



Incompréhensible Cesar pour un film qui ne va quand même pas chercher bien loin ! D'abord on sent très vite qu'il reprend la recette d'un spectacle, enchaînant les sketches les uns derrière les autres sans autre fil conducteur que la sexualité d'un Guiillaume nombriliste qui poserait problème (est-ce d'ailleurs vraiment sa sexualité qui est en jeu ?) ... C'est maigre, aussi maigre que la grand mère ou le père (véritables silhouettes sans épaisseur) se retournant tour à tour interloqués sur un Guillaume qui parle comme sa mère. Ce film est surtout en y réfléchissant le petit monde étriqué d'un fils à maman de très bonne famille qui de stage de flamenco dans le sud de l'Espagne en super internat d'excellence anglais en passant par une thalasso en allemagne décide un jour qu'il va écrire un spectacle pour raconter son drame : dès lors qu'il aura vaincu sa peur des canassons, il pourra assumer son hétérosexualité... Vous avez dit simpliste et énervant ? Exactement, mais c'est à l'image du personnage principal trop cocooné pour intéresser et surtout bien trop obnubilé par son petit nombril. Un exemple qui illustre ce problème irriguant tout le film : cette séquence invraisemblable du héros pris à parti par 3 maghrébins qui en veulent à son derche. Déjà sur le fonds, la question de l'intention et de l'utilité de ces personnages se pose. De simples petits gars de banlieue sans connotation ethnique auraient suffi puisqu'il est avant tout question en filigrane de choc des classes sociales. La séquence raconte surtout le jeune de bonne famille qui découvre soudain qu'il y a un monde autour de lui et de Paris (la proche et si lointaine banlieue) avec des gens qui ne lui ressemblent pas... C'est pour cela que le film eut mieux fait de s'intituler "Guillaume et les petits oiseaux". D'identité sexuelle il n'est pas foncièrement question ici... Il est surtout question de problèmes "de riche" sans grand intérêt.

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