lundi 24 mars 2014

Biancanieves


Nouvelle incursion dans la mouvance des films muets, Le faiblard The Artist souffrait d'un vide scénaristique qui rendait l'ensemble fadasse, sans passion, sans enjeu narratif ou émotionnel. Biancenieves se raccroche à une mythologie puissante, celle de Blanche Neige mais pas que… Tout le folklore andalou est là, quelques clins d'oeil bien sentis à Cendrillon aussi. Mais force est de constater que malgré la beauté des images, le talent pour utiliser souvent à bon escient la musique, le résultat déçoit terriblement. Dans Blanche Neige, il y a une douceur, une fraîcheur, la musique enveloppante de Disney, l'intervention du merveilleux avec les gentils animaux, toute cette féérie qui vient contrecarrer la noirceur du conte pour mieux le sublimer. Ici, aucune nuance, au contraire, on force le trait à tout va, rien ne vient jamais alléger le morbide (les spectateurs ricanants se moquent des nains, même le bras droit de la méchante belle-mère au lieu d'épargner Blanche Neige essaye de l'étrangler puis de la violer… lourdeur caricaturale à tous les étages) et les clins d'oeil (Freaks entre autre) ne font qu'alourdir, qu'empeser l'atmosphère de ce Biancanieves où pour faire ressentir la méchanceté on fait grimacer et re-grimacer des personnages puissamment édentés. A cela s'ajoute un déroulement d'une linéarité affligeante, roman photo prévisible, qui nous laisse de marbre. Décidément, la palme du dernier grand film muet revient toujours et haut la main à Sidewalk Stories !

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