mardi 31 décembre 2013

Phase IV. Saul Bass





Phase IV contient nombre de défauts... Criant manque de moyens, atmosphère psychédélique fortement datée, mais il faut le voir ou l'avoir vu. D'abord parce qu'il est le seul film de son auteur Saul Bass, génial créateur de génériques pour Hitchcock. Ensuite parce qu'il tire sa substance et son génie de son minimalisme. Des survivants d'un monde post-apocalyptique doivent affronter maintenant le plus grand des dangers... Des dragons hermaphrodites doués du don d'ubiquité ? Des zombies courant le 100 mètres en moins de 5 secondes ? Mais pas du tout, de simples fourmis tout simplement. 2 séquences mythiques parmi d'autres : une scène torride, érotique, dans laquelle une fourmi éclaireuse se glisse sous le chandail de l'héroïne, parcourt son ventre chaud, ses seins tendus sous le tissu, pour achever sa course sur la peau souple de son épaule. La belle au bois dormant  ouvre les yeux. Elle est  effrayée comme si venait d'apparaître sous ses yeux Michael Myers en personne. Autre scène qui résume le génie du film : au terme d'un séquence magistrale, la reine des fourmis finit par pondre un oeuf de la couleur du  produit censé détruire sa colonie. Preuve qu'à l'instar des rats, bien des espèces animales, plus adaptables, nous survivront. De quoi repenser notre ethnocentrisme tellement humain...

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