jeudi 19 septembre 2013

Insensibles

Scène d'ouverture d'une ténébreuse beauté qui fait froid dans le dos et mal d'entrée. Grandes sont alors les promesses et les attentes.


Je suis ensuite gêné aux entournures par l'accumulation d'événements choc en un temps trop court : dans le passé d'abord on retrouve ici et là des références agglutinées aux films de zombie (les enfants qui se mangent eux-même) et de SF (les enfants robots qui ne pleurent pas) sans jamais trancher. On passe alternativement de Dawn of the dead à AI et le grand écart ne fonctionne pas terrible... Dans le présent : à sa grande surprise (comme à la nôtre) un homme perd connaissance au volant de sa berline provoquant un féroce accident de voiture. Il s'en sort miraculeusement mais apprend à son réveil (et nous avec) que sa femme est morte en lui laissant un bébé de 6 mois maintenu entre la vie et la mort dans une couveuse. Le conducteur apprend dans le même temps (et nous avec) qu'il est atteint d'une leucémie, ce qui l'amène à retourner chez son père qui lui cache (comme à nous) un terrible secret...

Bref on sent l'envie chez le réal de mettre le "paquet" au niveau rebondissements et révélations en cascade, mais c'est vite oublier que pour faire exister l'univers singulier d'un film la réussite passe très souvent par un savant dosage de son exposition. Or ici on va dire qu'il y en a trop sur un timing trop serré... Mais bon, restons objectif, Insensibles reste un film d'horreur de bonne facture comme seul le cinéma espagnol sait nous en offrir. En série. Comme des petits pains cousus main.

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