vendredi 26 avril 2024

Pulp Fiction

La dernière image ? Le final sympathique, positif et pour lequel pour une fois le style "bavard" de Tarantino sert vraiment le propos car il est utile à faire émerger la moralité légère, lorgnant du côté d'une forme de rédemption positive et gaie de Pulp Fiction.

Mais c'est aussi là que le bât blesse. Un film que je n'avais d'ailleurs guère adoré à l'époque, dont il ne reste finalement pas grand chose à part peut-être une BOF sympa. Tout ici est trop frivole, dans l'air du temps, oubliable et donc de nature à vieillir prématurément... Ca se confirme en le revoyant. "Il a pris cher" comme on dit !

S'agissant de la structure, j'avais gardé le souvenir d'une architecture solide, habile, pensée...En fait elle n'est pas si complexe et sophistiquée que ça, elle est même plutôt basique. Le segment d'entrée et de sortie (qui se répondent) restant pour moi le plus intéressant, le plus cinégénique. Mais sinon et même si Bruce Willis dégage toujours un truc très fort à l'écran sans avoir besoin d'ouvrir la bouche, son histoire n'inspire vraiment pas grand chose, on ne croit pas à son histoire d'amour et les hasards successifs qui le font tomber nez à nez avec le perso de Johh Travolta puis avec le grand méchant milliardaire (parti faire ses courses lui même à pied à l'épicerie du coin wtf) sont objectivement faiblards, provenant d'idées objectivement paressseuses. Toute la partie entre la nana du pseudo "parrain" et le perso de John Travolta idem est aussi longue qu'elle est tristement dénuée de tout intérêt. Toujours provoc et chic et toc, s'achevant sur la malheureuse overdose. Et pire encore toute la séquence nettoyage de voiture après la bévue d'un des 2 tueurs à gages...

Bon et franchement, globalement, un film truffé d'effets choc, de tics adolescents, symptomatique de ces années 90, avec des persos caricaturaux au possible et pour lesquels on ne ressent rien à part peut-être (je le disais plus haut) pour le jeune couple de braqueurs et le perso de Samuel L Jackson qui en s'humanisant in fine nous permet enfin de compatir et d'entrer dans le film mais c'est beaucoup trop tard... 

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