vendredi 15 janvier 2021

Full Metal Jacket

 


- « Qu’as-tu fait à la guerre Papa ?

-« J’ai déchanté puis j’ai tué !

Kubrick défend le postulat

Que rien ne saurait préparer

Au caractère imprévisible

De la guerre, théâtre imbécile

qui de nous pointe le risible,

illustre le fait qu’entre mille

Méthodes, armes ou formations 

Aussi ingénieuses soient-elles,

Aucune n’a jamais raison ! 

Z’yeutez plutôt la demoiselle,  

Pas de diplôme mais du savoir-faire,

Rien ne remplace l’expérience

Le vice et puis le caractère !

Elle se meut avec aisance  

La jeune femme au visage

juvénile qui, l’air de rien,

Vient offrir un dernier voyage

A de vaillants petits lutins 

Surentraînés mais dépassés

Bien trop tendres face à la belle

Qui fait le « Mickey Mouse » effet  

d'une mine anti-personnelle,

d'une bombe à fragmentation.

En matière de cruauté,

La fertile imagination

Des hommes est illimitée ! 

Au fond, la guerre n’est qu’un leurre

Et le genre un prétexte habile

L’avertissement est ailleurs,

Désagréable mais utile :

Dénonciation scrupuleuse

De tous les embrigadements,

De toutes les fois mielleuses

Plantées avec empressement

Dans un crâne offert, ramolli

Par des Maîtres aveuglés

Se jouant d’êtres avilis

Pour uniformiser, couper 

Tout ce qui dépasse, un austère

Couvre-chef pour seul étendard.

Sus aux mouvements dits sectaires,

Insatiables marchands d’espoir

Qui profitent de la faiblesse

Pour mieux la tenir en laisse.

 

En fin de première partie,

Un cobaye laisse sa peau

Rat de laboratoire nourri

Au sang quand Elle est un robot

Qui exécute son programme

De mort froidement, sans un mot, 

Sans une larme, sans même une âme.


Gardons à l’esprit qu’un enfant

Des Kubrick a été un temps

Happé (leur fille aînée) dedans.

L'un des combats de ses parents

Fut dès lors de lui ouvrir « grand

les yeux » sur cet enfermement.

 

C’est le message universel 

Du génial FULL METAL JACKET :

Seule la vie donne des ailes,

Reprend quand elle le décrète

Mais jamais ne prépare au « sort »

Qu’il soit injuste, qu’il soit funeste...

Il faut apprivoiser la mort

S’en repartir, toujours modeste,   

A l’assaut d’un nouveau matin

Avec la terreur à nos basques 

Mais en chantant un air de rien

Et libres mais fiers sous nos casques...






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