- « Qu’as-tu fait à la guerre Papa ?
-« J’ai déchanté puis j’ai tué !
Kubrick défend le postulat
Que rien ne saurait préparer
Au caractère imprévisible
De la guerre, théâtre imbécile
qui de nous pointe le risible,
illustre le fait qu’entre mille
Méthodes, armes ou formations
Aussi ingénieuses soient-elles,
Aucune n’a jamais raison !
Z’yeutez plutôt la demoiselle,
Pas de diplôme mais du savoir-faire,
Rien ne remplace l’expérience
Le vice et puis le caractère !
Elle se meut avec aisance
La jeune femme au visage
juvénile qui, l’air de rien,
Vient offrir un dernier voyage
A de vaillants petits lutins
Surentraînés mais dépassés
Bien trop tendres face à la belle
Qui fait le « Mickey Mouse » effet
d'une mine anti-personnelle,
d'une bombe à fragmentation.
En matière de cruauté,
La fertile imagination
Des hommes est illimitée !
Au fond, la guerre n’est qu’un leurre
Et le genre un prétexte habile
L’avertissement est ailleurs,
Désagréable mais utile :
Dénonciation scrupuleuse
De tous les embrigadements,
De toutes les fois mielleuses
Plantées avec empressement
Dans un crâne offert, ramolli
Par des Maîtres aveuglés
Se jouant d’êtres avilis
Pour uniformiser, couper
Tout ce qui dépasse, un austère
Couvre-chef pour seul étendard.
Sus aux mouvements dits sectaires,
Insatiables marchands d’espoir
Qui profitent de la faiblesse
Pour mieux la tenir en laisse.
En fin de première partie,
Un cobaye laisse sa peau
Rat de laboratoire nourri
Au sang quand Elle est un robot
Qui exécute son programme
De mort froidement, sans un mot,
Sans une larme, sans même une âme.
Gardons à l’esprit qu’un enfant
Des Kubrick a été un temps
Happé (leur fille aînée) dedans.
L'un des combats de ses parents
Fut dès lors de lui ouvrir « grand
les yeux » sur cet enfermement.
C’est le message universel
Du génial FULL METAL JACKET :
Seule la vie donne des ailes,
Reprend quand elle le décrète
Mais jamais ne prépare au « sort »
Qu’il soit injuste, qu’il soit funeste...
Il faut apprivoiser la mort
S’en repartir, toujours modeste,
A l’assaut d’un nouveau matin
Avec la terreur à nos basques
Mais en chantant un air de rien
Et libres mais fiers sous nos casques...
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