mardi 29 septembre 2015

Shokuzaï. Celles qui voulaient se souvenir / oublier. Kyoshi Kurosawa


Ce qui devient rapidement fascinant dans les 2 volets de Shokuzaï, ce n'est pas tant la sécheresse de la narration, la précision chirurgicale de la mise en scène ou même la forme éclatée de récit horrifique en hommage impeccablement fidèle à une certaine tradition, c'est surtout le non-dit, le hors champ et pour finir l'intuition profonde que chaque histoire n'est en fait qu'une des multiples projections mentales de l'héroïne face à l'impérieuse nécessité de faire le deuil, de tourner la page… Raison pour laquelle c'est son passé à elle qui vient hanter l'écran lors de la révélation finale au cours de laquelle on comprend bien que chaque morceau d'histoire qui a précédé est un bout fantasmé, déformé, de son histoire à elle. Pas un hasard. Qu'on s'en souvienne ou pas, vertigineux, ça oui, Shokuzaï l'est assurément. Thriller mental sur le deuil dont Kurosawa est passé maître depuis si longtemps.

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