jeudi 8 août 2019

Donkiyote


A mes yeux, la parenté est limpide. Lost in La mancha. L'histoire d'un film ou d'un voyage qu'on a rêvé de faire et qui ne se fera pas pour x raisons... La santé d'un protagoniste, les moyens financiers qui viennent à manquer... Mais le film pose justement la question suivante : le bonheur est-il dans la destination, dans l'accomplissement d'un rêve ? Ne serait-il pas plutôt dans le chemin que nous sommes incités à faire aux côtés de Manolo, Gorrion et un jeune chien fou ?

Le temps se dilate et Manolo nous enseigne justement le prix de ces instants qui s'éternisent sur un bac, sur un chemin sous la pluie... Et même si son corps et son coeur (usés, fragiles) lui rappellent en permanence que tous ces instants finiront par devenir des impossibilités, il sait d'autant plus les savourer. Attendre. Ecouter. Sentir la brise lui caresser les joues, laisser le chant des grillons, les cris chaleureux de Gorion ou les aboiements réconfortants du petit chien écervelé le bercer, nous envelopper avec délicatesse. Tant que le trio est là, bien vivant, sous nos yeux, on revit avec eux et un souffle de liberté, de joie intense, vient jusqu'à nos coeurs émerveillés pour nous faire ressentir la saveur de ces instants présents qui s'éternisent sur la route menant à l'océan.

Pas étonnant d'ailleurs que le voyage s'achève sur cette plage, comme les 400 coups, comme tous ces fabuleux films racontant l'enfance, la jeunesse éternelle qu'immortalise ce dernier plan face puis dos à l'Océan...

Manolo, tu es inspirant et ce Donkiyote est un bien beau voyage à tes côtés !      

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