mercredi 6 mars 2013

Phantasm. Don Coscarelli. Le plus effrayant. Le plus traumatisant des films. Quand on a 10 ans.

Je ne sais pas pour vous mais moi je me rappelle plutôt bien. Pas vraiment quel était mon âge, j'étais très jeune, une certitude. Nous venions ma cousine et moi de voir l'Ile au Trésor (Byron Haskin, 1950) qui nous avait émerveillés mais pas rassasiés. La question nous a alors été posée (par l'ami de mes parents chez qui nous étions) de savoir si voir un film d'horreur nous ferait plaisir. A 9/10 ans, on se fait rarement prier pour vivre une expérience pareille.

Il s'agissait de Phantasm (Don Coscarelli, 1979).

Des bribes me reviennent (puisque je n'ai plus jamais revu le film depuis) : une boule métallique qui dévore les boîtes crâniennes, un cimetière dans lequel des amoureux se retrouvent à la nuit tombée, un croque-mort qu'on n'oublie pas, une musique qui glace le sang, un univers cauchemardesque. Je me souviens également de ce que qu'aucune explication rationnelle n'était vraiment fournie sur le sens profond de ce film unique... Si ce n'est la représentation cinématographique d'un rêve que Don Coscarelli fit enfant. Quoi d'autre ?


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Sans l'avoir revu - ce qui sera bientôt chose faite -, je sens confusément que nous avions là un film en avance sur son temps, misant déjà sur une atmosphère onirique beaucoup plus que sur les ressorts traditionnels de l'horreur. Peut-être un film-cauchemar précurseur de ce que les oeuvres de Lynch ou de Cronenberg donneront de meilleur une fois le public familiarisé avec ces formes étrangement nouvelles.  

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