mercredi 3 mai 2023

The descent. La guerre des sexes


Prière de ne pas "dégenrer" !
Le genre masculin par ici ?
Au pire en voie de disparition
Au mieux en pleine déconfiture.
Le seul homme digne de ce nom
Finit transpercé par un tube d'acier
Au bout de quelques minutes.
Tout est dit ! Une référence ?
 Le quatrième homme (Paul Verhoeven)
Et sa veuve noire,
Sharon Stone version zéro,
Avec sa façon cruelle, morbide
De zigouiller ses amants
Les uns après les autres.
Les codes du tout-puissant matriarcat  
Sont les mousquetons visibles
de l'endroit du décor
Lors d'une descente en rappel.
Rarement film d'horreur aura si bien marié
L'efficacité requise (frayeur absolue garantie)
A une vraie réflexion
Sur les phobies les plus répandues :
Peur du noir, du vide, d'étouffer,
De se noyer, d'être dévoré dans l'obscurité...
Neil Marshall distille ses références
Avec parcimonie, intelligence
A mesure que l'on s'enfonce
Dans une grotte sans fonds. 
Un groupe de femmes
Aux allures de commando 
s'engage dans un voyage san retour.
Le survival façon Délivrance
vogue d'un genre l'autre,
Avec des adversaires
D'abord rocheux,
Puis en chair et en os
Mais curieusement déshumanisés.
Ainsi retrouve-t-on dans le désordre
Des clins d'oeil à CarrieEvil Dead,
AlienThe Thing, Zombie,
Massacre à la tronçonneuse :
Jouissif décodage entre les scènes.
Mais que nous raconte le film ?
Des héroïnes se débattent face à
Des "hommes du dessous",
Des "sous-hommes"...
Des femmes sportives, modernes,
Indépendantes sont aux prises
Avec un genre masculin
Dévoyé, hideux, relégué aux oubliettes...
Deux sexes qui plus que jamais
S'éloignent l'un de l'autre
Dans une société qui mue à toute vitesse.
Une guerre de toute éternité
Dont personne ne sort indemne.
Et c'est là une portée allégorique qui sublime le film
A mesure que l'on s'enfonce dans l'horreur...
Ou qu'une héroine s'extraie de la terre
Comme un nouveau-né d'un ventre maternel.



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