vendredi 26 novembre 2021

Le sommet des Dieux

La dernière image ? Ce sera probablement ce moment suspendu (c'est le cas de le dire) où l'un et l'autre sans se l'avouer savent déjà que pour sauver l'autre, l'un devra faire cadeau de sa vie, de la jeunesse, de son inexpérience... Il y a  quelque chose d'étouffant à ciel ouvert, qui laisse le spectateur impuissant et pleinement conscient comme les 2 personnages de ce qui attend ces derniers.  

Pour le reste, j'ai connu le studio Galande plus fou-fou et l'animation japonaise moins plan-plan.

Peut-être parce qu'en découvrant ce joli Sommet des Dieux, j'ai trop senti la sensibilité française, le regard d'un gars de chez nous, trop respectueux de l'oeuvre originale, trop soigné dans le travail d'adaptation qu'il y mène, même lorsqu'il s'agit d'inventer des couleurs qui ne sont que suggérées dans le Manga.

Alors bien sûr, je retiens de très beaux moments, la mort sacrificielle du jeune homme, la survie inhumaine du Héros dans les Alpes, le final dantesque qui lui permet de racheter ses fautes pour s'oublier vers les sommets, siéger aux côtés des Dieux dont Mallory fait sûrement partie. 

Mais il y a quelque chose de linéaire dans la narration, de tranquille, de pas toujours inspiré, enlevé, c'est tout ce que je peux regretter : Qu'un univers autour d'un sujet pareil (le dépassement de soi, la recherche de ses propres limites, le jeu permanent de cache-cache avec la mort, l'au-delà) accouche d'un objet "raisonnable", presque routinier, prévisible, rationnel, alors qu'une tempête à ces hauteurs, surtout sous un crâne, ne l'est jamais... Dommage !   

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