La dernière image ? Ce sont les idées d'Elmore Leonard qui frappent puissamment l'imagination : un enfant qui finit dans un puits (quelle horreur), un homme au visage arraché par un coup de fusil, le dernier méchant n'est d'ailleurs pas en reste puisqu'il y perd la vue...
Sinon l'Homme de l'Arizona est de facture plutôt classique mais sa force et son originalité vient de ce qu'il emprunte les codes du film noir (enlèvement de la fille d'un riche propriétaire terrien et demande de rançon par les malfrats) en exploitant habilement le cadre d'un huis-clos à quasi ciel ouvert et les relations ambigües entre les personnages (le jeune marié qui n'aime pas son épouse, le héros qui trouve grâce aux yeux du chef de gang,...).
J'aime d'ailleurs beaucoup toute la séquence d'intro qui rappelle à certains égards la séquence d'intro d'Il était une fois dans 'l'Ouest mais avec une polarité inversée. Sergio Leone reprend l'idée mais dans une tonalité horrifique en prenant le temps de caractériser chaque membre de la famille au moment du repas avant de les faire tous tuer. On retrouve alors la cruauté de the Tall T lorsqu'on évoque l'enfant et son veuf de père au fonds du puits. L'arrivée de la diligence dans le relais peut également rappeler l'arrivée du train dans Il était une fois dans l'ouest avec ces 3 bandits qui attentent leurs proies dans la pénombre.
Possible que ce film ait été une inspiration pour Sergio Leone.
Voilà donc un western qui grâce à l'esprit éclairé d'un Elmore Leonard et malgré une intrigue et un dénouement somme toute classique vient apporter des éléments de narration et de genre (le film noir, le huis-clos) qui pour l'époque revitalisent le western.
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