vendredi 4 août 2023

Crazy Bear

La dernière image ? Cette fliquette et son enbonpoint, dure au mal, dont le brancard retombe comme la fameuse tartine beurrée du mauvais côté sur le bitume qu'on imagine rêche et agressif à l'issue d'une course poursuite gag et gore avec un ours paré pour gagner le tour de France. Le genre de moment appréciable et enlevé malgré le côté horrifique.

Mais c'est une ligne de crête fragile, un cap difficile à tenir sur la distance que de prôner humour et gore. Peter Jackson ou Sam Raimi y ont excellé mais il y a plus d'appelés que d'élus. On voit bien l'envie derrière le fait divers de 1985 (l'ours avait simplement fait une overdose) de réhabiliter les séries Z d'antan mais cela reste pour commencer trop "propret" : les effets speciaux nuisent gravement a la santé du régime proposé. En pareille tentative, plus le fim est fauché, mieux ça vaut et ça doit se sentir. Par ailleurs le scénario est trop décousu (groupes de personnages et géographie façon puzzle, tout part vraiment dans tous les sens mais sans véritable harmonie) et ne permet pas de rentrer pleinement dans la narration. On reste en perpétuel observateur extérieur qui va lâcher ici ou là un sourire, sans plus... Une des références auxquelles on pense,  Cujo, fonctionnait par exemple sur la tension palpable et le huis clos génial d'une petite ferme. Et le résultat détonnait. Est-ce qu'il n'aurait donc pas fallu ici tout faire à l'économie et avec le plus grand sérieux ? Je pose la question. 

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