vendredi 1 août 2025

La chevauchée de la vengeance (Ride lonesome)

La dernière image ? Et bien précisément ce plan de fin, hallucinant, mémorable, mythique qui fait littéralement sortir le western de ses rails pour imprégner le film d'une aura fantastique, presque surnaturelle. Décidément ce Budd Boeticher est épatant.  

Par ailleurs, ce film est une vraie découverte. Des décors flamboyants, une interprétation puissamment incarnée de tous les acteurs mais surtout des personnages aux psychologies complexes, aux rapports qui ne le sont pas moins. Et la façon dont se dessine le triangle Brigade - Boone - Frank (Lee Van Cleef) rappelle étrangement l'articulation future du Bon, la Brute et le Truand avec le même Lee Van Cleef campant le très méchant et les deux autres qui un coup se menacent, un coup s'enfument, un coup s'entraident.

Enfin et c'est ce qu'il faut retenir, l'intrigue à tiroirs permet d'aboutit à yne séquence de fin formidablement audacieuse dans une clairière et qui rappellera à beaucoup la fameuse scène iconique de pendaison d'Il était une fois dans l'Ouest.

Bref, des moments d'anthologie pour ce qui est un immense western à mes yeux.

jeudi 31 juillet 2025

L'Homme de l'Arizona

 

La dernière image ? Ce sont les idées d'Elmore Leonard qui frappent puissamment l'imagination : un enfant qui finit dans un puits (quelle horreur), un homme au visage arraché par un coup de fusil, le dernier méchant n'est d'ailleurs pas en reste puisqu'il y perd la vue... 

Sinon l'Homme de l'Arizona est de facture plutôt classique mais sa force et son originalité vient de ce qu'il emprunte les codes du film noir (enlèvement de la fille d'un riche propriétaire terrien et demande de rançon par les malfrats)  en exploitant habilement le cadre d'un huis-clos à quasi ciel ouvert et les relations ambigües entre les personnages (le jeune marié qui n'aime pas son épouse, le héros qui trouve grâce aux yeux du chef de gang,...).

J'aime d'ailleurs beaucoup toute la séquence d'intro qui rappelle à certains égards la séquence d'intro d'Il était une fois dans 'l'Ouest mais avec une polarité inversée. Sergio Leone reprend l'idée mais dans une tonalité horrifique en prenant le temps de caractériser chaque membre de la famille au moment du repas avant de les faire tous tuer. On retrouve alors la cruauté de the Tall T lorsqu'on évoque l'enfant et son veuf de père au fonds du puits. L'arrivée de la diligence dans le relais peut également rappeler l'arrivée du train dans Il était une fois dans l'ouest avec ces 3 bandits qui attentent leurs proies dans la pénombre.

Possible que ce film ait été une inspiration pour Sergio Leone.

Voilà donc un western qui grâce à l'esprit éclairé d'un Elmore Leonard et malgré une intrigue et un dénouement somme toute classique vient apporter des éléments de narration et de genre (le film noir, le huis-clos) qui pour l'époque revitalisent le western. 

mercredi 30 juillet 2025

Megalopolis

La dernière image ? Franchement je ne sais même pas... J'adore Coppola mais là c'est vrai qu'on le sent en roue libre, sans garde-fou (l'intérêt d'avoir un producteur derrière soi ?). Le titre du film annonce d'ailleurs le problème : ce sera un film-monde, un film-fleuve, qui entend tout aborder, citer tous les films aimés, s'ancrer dans la mythologie, la ramener ici et maintenant mais dans un climat d'anticipation... Bref un fourre-tout qui ne prend pas en raison d'un problème central pour moi : les personnages (curieusement) n'existent pas... On ne s'y attache pas, ils n'ont pas de "réalité". Aucun. Ca plombe tout... Dommage quand même. 


dimanche 15 juin 2025

Speak no evil


 La dernière image ? J'aime beaucoup toute la mise en place et ce point de départ redoutablement retors. Une rencontre fortuite sur un lieu de vacances. Et le piège qui se tend à l'image de l'atmosphère rapidement irrespirable du film. Ça me donne d'ailleurs envie de découvrir le film dont c'est le remake.

Bon, passée l'installation, de nombreux éléments empêchent tout à fait d'apprécier. D'abord comment voyager avec un enfant à la langue coupée sans qu'il n'essaye de s'échapper ou de communiquer par écrit à la première occasion lorsqu'ils sont en Italie notamment ? En allant aux toilettes ? Puisque lorsqu'ils sont plus tard à la ferme, l'enfant n'a alors de cesse d'essayer de communiquer avec la petite fille. D'ailleurs il pourrait le faire avec des dessins ou du mime à n'importe quel moment dans la chambre la nuit puisqu'ils dorment ensemble... La vraie réaction du couple de meurtrier aurait à cet effet été de laisser la fille dormir avec ses parents pour limiter au max les moments passés avec l'enfant mutilé... Déjà ce point dérange. Le deuxième point est celui du portable. On n'est pas dans les années 80 ou 90. Il est bien question du portable de sa femme lorsque son mari évoque une photo compromettante... Comment ne préviennent-ils personne avant de se rendre chez ces inconnus ? Déjà avant d'y aller par précaution ? Et surtout pendant ou sur la route... Et par les temps qui courent, ne s'assure-t-on pas qu'il y ait une wifi sur place en posant la question ? Comment dès lors les prédateurs (forcément psychotiques et/ou paranos) n'imaginent pas une seconde que les invités auront probablement prévenu des proches de leur séjour en précisant l'adresse et le numéro des hôtes au cas où (dans ces milieux favorisés, on n'est jamais trop prévoyant)... Comment ne pas envisager un tel scénario ? Avec l'accumulation de meurtres dans cette ferme, c'est il me semble bien léger tout ça. On finit par ne pas croire à cette absence de précaution d'usage comme on ne croit guère à la passivité incroyable du couple (lui particulièrement)... C'est donc un thriller somme toute original (même si The Visit a fait tout le boulot avant), qui met souvent mal à l'aise mais un tantinet tout muchissime sur des points classiques de vraisemblance / crédibilité. Perso, j'aurais cherché à développer le thème toujours passionnant du double arroseur arrosé : chaque couple cache des intentions coupables à l'égard de l'autre... Qu'est-ce qui peut en sortir ? Du bon forcément. - × - = +

mercredi 11 juin 2025

The Substance

La dernière image ? La seule qui vaille le détour, qui peut éventuellement faire mouche et arracher un sourire, c'est lorsque la "créature" essaye une boucle d'oreille et s'évalue dans la glace. Oui j'en conviens, c'est fort peu... 

Parce que pour le reste les amis, des nanars j'en ai soupé dans les années 80, mais leur force (involontaire souvent) c'était qu'on avait à faire à des films fauchés, sans véritable ambition artistique, avec parfois même un sens de l'humour maladroit assumé... Mais ils pouvaient susciter une forme de sympathie. 

The Substance ne suscite qu'au mieux de l'effarement au pire du dégoût. Cradingue, sans esprit, sans colonne vertébrale (la même absence que dans le dos des héroïnes). Ce qu'il y a d'incompréhensible avec The Substance, c'est d'ailleurs qu'il ait eu un prix à Cannes. Et du scénario en plus...  C'est ensuite qu'on ait pu laisser aller à un tel naufrage (Y a t-il un producteur à bord ? Un scénariste ?) avec autant de moyens, autant de suffisance (des références à Shining wtf ????), si peu d'humour (à part j'en parlais plus haut la scène de la boucle d'oreille).

Et pour commencer il y a ce postulat de départ auquel on ne croit jamais une demi seconde... Cette ancienne gloire d'Hollywood qui vit seule, ne connaît personne, n'a pas d'agent, pas de parents, elle n'est qu'une affiche sur un panneau 4 par 3... Et tout est à l'avenant : les quelques personnages autour sont tout aussi expédiés... Rien ne tient debout, sauf elle après s'être "break a leg" (humour lourdingue en lien avec un petit mot accompagnant des fleurs)... C'est un des trucs les plus mauvais qu'il m'ait été donné de voir. Pas un dialogue pour venir sauver notre cerveau de ce bain d'ennui... Interminable film qui plus est... On regarde sa montre en permanence... Evidemment rien n'existe, rien n'est crédible et la thèse s'apparente à celle d'un enfant de CE2... Je peux rajeunir youpi mais c'est évidemment pour faire exactement la même chose dans la vie que la vioque étalée dans la Salle de Bains : montrer mes fesses à la téloche. Quel programme ! Ce qu'il manque cruellement à Coralie Fargeat c'est précisément de la substance même un tout petit peu. C''était déjà le gros problème de Revenge en passant. CATASTROPHIQUE ! Un signe des temps...      

mardi 10 juin 2025

Spinners

 

Sacré projet. Bien pensé. Qui peut rappeler la force crue d'une trilogie Pusher comme plongée dans les arcanes de la pègre de Copenhagen. Qu'on aurait croisée avec l'univers de Drive du même Nicolas Winding Refn.

Le premier épisode permet d'aborder toutes les problématiques de cette série : la fatalité d'une d'extraction sociale, le désir de s'en sortir, de se racheter par les voies les plus nobles (sport, compétition...). Et puis ce qui fait le sel de cette série c'est le soin apporté à la mise en scène, à l'arène et au contexte linguistique  faisant la part belle à ces langues qu'elles soient vernaculaires, celle de l'occupant historique, l'afrikaner, ou qu'elle soit l'anglais tout simplement... Belle découverte mais je n'en suis qu'à "épisode 2 !  

dimanche 8 juin 2025

Severance

La dernière image ? j'aime bien ces moments funky qui viennent briser la monotonie de la vie de bureau ; la surboum éclairée par une boule à facettes, la collation etc. Ces moments sont efficaces, très télégéniques. Et ils restent en mémoire. Pas de doute là-dessus.

Franchement, le pitch est arrivé à mes oreilles et je me suis dit "yes ! en voilà un programme alléchant". Et puis je me suis coltiné la saison 1. Et force est de constater que ça ne fonctionne pas 2 secondes. Pour commencer, cette histoire de dissociation promue par une "opération chirurgicale" par définition ultra sensible (le cerveau) laisse imaginer que le consentement ne devrait même pas être une hypothèse dans ce monde dystopique aux allures de dictature déguisée aux mains des multinationales comme LUMON... Quelle idée tout de même de se dire qu'on va accepter de se dissocier en sachant que lorsque tu rentres chez toi le soir avec un gros mal au derrière tu ne peux qu'imaginer ce qui t'arrivé sans vrai recours ? Un truc pour masochiste... Par ailleurs le monde tel que décrit dans les murs de LUMON est bien trop froid, aseptisé, les 4 ou 5 personnage clés trop robotiques / robotisés, leur quête commune arrive de façon peu naturelle, et le postulat de départ de commencer dans LUMON tue dans l'oeuf le projet puisqu'on commence avec des personnages immobiles, sans ressorts, sans sentiments etc... L'identification est rendue impossible. Il aurait fallu commencer par un évènement troublant dans la vie "normale" d'un des personnages (par exemple l'intrusion du collègue échappé de la société et qu'on ne reconnait pas)... C'est ainsi que l'intérêt du spectateur aurait été stimulé.

Je ne développe pas plus en disant qu'une bonne idée de départ sur le papier (cette fameuse dissociation vie pro / vie privée) ne suffit pas. Il aurait fallu passer un peu plus de temps sur la construction d'un univers et de personnages auxquels on ne croit jamais... De caricatures en caricatures, de scènes bavardes en scène bavardes (souvent le signe que l'univers n'arrive pas à exister par lui-même), on aboutit après une saison lente et interminable, sans rythme, à une scène clé où la toute puissante entreprise LUMON sait rentrer comme dans du beurre dans le cerveau de ses salariés mais n'a en revanche rien prévu en cas d'intrusion d'un salarié dans la fameuse des "salle des machines"... Ah si ! Faire intervenir un pauvre chef de service esseulé avec un cutter pour sectionner une petite sangle qui en condamne l'accès... Délirant foutage de gueule !        

samedi 7 juin 2025

Culte

La dernière image ? J'aime beaucoup les moments où percent l'émotion et la sincérité. Je dois dire que le personnage qui permet cela est incontestablement celui de Loana. Super actrice qui porte à elle tout seule le projet. Chaque fois qu'elle est sur l'écran, elle nous transperce. Bravo à l'équipe de casting qui de la fiction à la réalité a réussi à incarner à l'écran cette candeur, cette innocence bafouée, ce personnage de Cendrillon au nounours qui nous maintient connecté à la série.

Pour le reste, on sent bien une tentative de recréer un petit monde et la façon dont cet ovni est arrivé dans nos vies et d'abord dans celles de petits producteurs véreux, avides d'argent. Mais vraiment, était-il nécessaire de vouloir faire revivre les coulisses d'une entreprise d'un tel cynisme ? On sent dès lors chez les scénaristes une volonté de fictionner malgré tout, de créer des personnages ambigus, attachants, qui vont tout de même intéresser le spectateur que je suis. Ainsi, le personnage de Karim est censé apporter par la fiction de l'humanité, mais sa trajectoire et l'aboutissement d'une forme d'aveuglement culmine dans un ridicule achevé avec cette intervention de la Sécurité lorsqu'il déclare à Loana, comme absent à lui-même "C'est moi"... Pauvre pirouette, philo de comptoir du plus mauvais effet. De même qu'on finit par se dire que ce qu'on a vu là, le temps d'une série, on le savait déjà... Le milieu de la télé n'est pas passionnant, il est nourri par des acteurs (je devrais dire de tristes égos) sans grande envergure, apportant des idées dans le pire des cas nauséabondes, absolument quelconques dans le meilleur des cas , je cite : "Ecoutez, j'ai une idée géniale, on va recréer Hélène et les garçons mais avec des gens de la vraie vie".... Waow, vous avez dit génie ?

lundi 21 avril 2025

Ucho


 La dernière image ? Probablement cette scène de repas alcoolisé où s'invitent des pique-assiettes aux intentions jamais limpides...  Un moment éthylique qui rappelle à certains égards des scènes fantastiques comme seul John Cassavetes savait les trousser.

Il y a aussi dans ce huis clos paranoïaque quelque chose de saisissant qui vous tient en haleine au moins le temps pour le charme de s'évanouir... Et la mise en scène qui soutient la tension est d'ailleurs à saluer de ce point de vue. Le noir et blanc également qui est puissamment expressif.

Mais voilà, tout ceci est finalement très verbeux. Ca parlotte, ça parlotte, ça ne fait que tailler le bout de gras souvent pour ne pas dire grand chose et alors même que ces deux esprits chagrins se croient sur écoute et menacés... Ce qui a pour effet de dilluer notre attention d'autant que la structure narrative  ne permet pas de montée chromatique de la dramaturgie. Nous sommes empêchés notamment par ces allers-retours un peu mécaniques du présent de cette maison vers le passé où l'on se serait compromis... Flashes back intempestifs qui agissent comme un coupe-faim. Dommage pour finir. Mais pas initéressant, loin de là.    

dimanche 20 avril 2025

La Forteresse noire (The Keep). Michael Mann


La dernière image ? Peut-être ces plans en contre-plongée sur trois maisons dans la montagne de Transylvanie au coeur de la tempête... J'aime beaucoup également les plans de fin dans ce qui ressemble à une grotte immense, une cavité rocheuse d'envergure... Atmosphère tout à fait troglodyte.

L'ambiance du film est à cet égard celle d'un Aguirre (la musique de Tangerine Dream y fait beaucoup) qu'on aurait reprisé avec une narration proche de celle d'un Highlander (les 2 immortels qui s'affrontent d'abord à distance puis face à face) ou d'un Indiana Jones (le côté patchwork historico-fictionnel avec les nazis faisant face à une puissance maléfique qu'ils convoitent mais qui les dépassent pour finir.

J'ai vu le film lors de sa sortie en VHS à l'époque (1983 je dirais) et déjà le sentiment qu'il m'avait laissé était quelconque. Je me rappelle avoir somnolé le plus souvent. C'est que le montage final probablement est contraire aux volontés de Michael Mann. Mais n'empêche ! Le film est évidemment louable dans son intention de contourner la mythologie et les standards narratifs d'un Dracula (puisqu'on navigue en terrain connu avec le château, le vampire, les victimes, le chasseur de vampires venu de loin) en empruntant au film d'aventures (Sorcerer, Aguirre), au film de SF (la créature ressemble davatage à un extraterrestre qu'au comte Dracula) avec cette agglutination de personnages enlisés sur les flancs d'une montagne hallucinée. Il n'en reste pas moins que l'ensemble est bancal, des pistes vite expédiées, des bavardages interminables, des moments inutiles (l'étreinte du couple), des effets spéciaux datés et une musique qui cherche à tort l'atmosphère d'un film d'errance.. Quand il fallait chercher l'atmosphère étouffante d'un surplace, d'un enlisement.

Bref, l'éditeur Carlotta agite la pancarte "film maudit". Je n'y vois qu'un truc assez mal écrit, mal joué (Glenn Scott frise le ridicule comme l'acteur sur sa chaise roulante à de multiples reprises) et faisant ressortir tous les tics malheureux de Michael Mann (notamment l'utilisation mal à propos de la musique).

mardi 1 avril 2025

Juré numéro 2


La dernière image ? Pas facile mais je crois que ce que je préfère dans le film c'est encore le mystère de ce dernier plan : le héros, devenu papa comblé, ouvre la porte et tombe nez à nez avec l'avocate (actrice proprement fabuleuse dans ce rôle) dont le regard ne dit pas grand chose sur ses intentions... Mais le chapitre à suivre, les points de suspension qui donnent de la force à cette fin ouverte.

Ensuite, je dirais que ce film est dans la droite lignée d'un Cry Macho qui était intéressant dans sa portée philosophique, dans les questions de société qu'il soulevait mais dans un élan trop lâche, avec u manque d"énergie, de volonté, de conviction. Ici, c'est un peu le même souci : il est question de justice, de vérité, de survie, de sauvegarde de ses intérêts, d'intentionnalité, de non assistance à personne en danger... Mais globalement, le film a un je ne sais quoi de narration "plan-plan" à l'intensité faiblarde.

Bien sûr le point de départ surprend, on accepte même si le hasard et la coïncidence interrogent. Mais on se laisse prendre et l'on voit bien le canevas d'un 12 hommes en colère se mettre en place avec un Henri Fonda dans la peau ici du juré - coupable.    

Le film déroule son programme et c'est le scénario qui défile sous nos yeux. Tout est trop sagement écrit

La mise en scène ne vient par relever le tout. Il manque le piment, la folie, la vision.

Alors voilà je pense que le regard de braise du grand Clint s'émousse, commence à s'effacer doucement. C'est la vie. Mais on t'aimait Clint, on t'aime et on t'aimera.

Juré numéro 2 est donc un film de procès pas initéressant, qui tient sobrement la route mais pas toutes ses promesses hélas.

Alien Romulus


La dernière image ? La seule à vrai dire c'est ce slalom de l'apensateur entre des flaques de gerbes d'acide ascensionnel. Là on ne pourra pas reprocher au film d'avoir pompé ses prédecesseurs. C'est sa signature. Aucune autre à la ronde. 

Le film commençait pas mal non plus dans cette ville qui rappelle les cités fouillies  dans Le 5e Elément ou Blade Runner...

Et puis tiens, une fois n'est pas coutume, les héros seront ces jeunes écervelés façon Goonies XXL. Un groupe de têtes brûlées flanqué d'un androïde (qui tient plus du doudou grandeur nature) s'avance le nez au vent comme dans tout slasher sans se douter qu'il va droit à l'abbatoir, se coltinant une virée intersidérale vers un vaisseau à la dérive comme des d'jeunes d'aujourd'hui sillonnant caméra au point des friches industrielles en péril.

Ça c'est pour les points rafraîchissants. Pour le reste, on a l'impression d'un best of des bandes annonces des 4 premiers opus éclairés sporadiquement paur une boule galactique à facettes (lumière - pénombre - contre jour - lumière crue etc). Il se dégage une agaçante impression de déjà vu qui finit par lasser objectivement et nous convaincre qu'à tout prendre mieux vaut toujours revenir à l'original et ses 2 première suites portées par de vrais auteurs (Cameron et Fincher)...