mercredi 1 octobre 2025

Vingt Dieux

 
La dernière image ? J'aime vraiment ce film d'un bout à l'autre, je suis tout de même sensible à ce dernier champ / contrechamp. Ce visage marqué mais solaire de Totone, personnage qu'on n'oubliera pas facilement. Un bonheur de film qui redonne foi dans le cinéma. Et dans l'humanité. 

Je n'avais pas ri et pleuré comme devant Vingt Dieux depuis un bout de temps. Et il y a ds raisons à cela : je sens au-delà de l'écriture qu'on sent mature, profonde, aimant la complexité, n'ayant pas peur des contradictions, des ambiguïtés, un talent pour la mise en scène et la direction d'acteurs qui plus est lorsqu'il s'agit de natures et de comédiens non professionnels... Il en faut du talent pour accoucher d'une telle vérité à l'écran. 

Un film sur la jeunesse, sur le terroir, sur des gens simples. J'ai beaucoup pensé aux frères Dardenne. Certains ont cité Loach. Vrai aussi. Il y a ici ce que le cinéma social anglais a donné de plus puissant (My name is Joe par exemple).

Du réel, des émotions vraies, du clair-obscur dans la psychologie des personnages jamais lisses, du deuil et tout de suite des sourires enfantins pour désamorcer la douleur, la souffrance : voilà comment un grand film vient jusqu'à soi.

Curieux d'ailleurs qu'il n'ait pas été en sélection officielle à Cannes. Il y a tellement de films surcotés à Cannes chaque année que celui-ci aurait probablement mérité un meilleur sort.

Une cinéaste à suivre assurément.

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