Tout est dans ce moment terrible où la toute puissance d'un homme n'est plus qu'un pâle souvenir qui s'étiole dans ce matin bruyant... Et puis l'on comprend aussi que l'héritier de ses fameuses 3 règles de vie les a faites siennes jusqu'à mépriser Cohn qui pourtant le déclame alors à qui veut bien l'entendre : "je t'ai fait" ! Sans grand effet...
Frankenstein (idée qui se prolonge avec l'opération de liposuccion et de greffe de cheveux) et le mythe Faustien (avec ce fameux lieu anxiogène où Trump vient explicitement vendre son âme au Diable) sont évidemment convoqués (même de façon un peu trop lourde à mon goût) tout au long du film...
Je tiens surtout à saluer la performance d'acteur qui est renversante. On perçoit sous le masque de l'acteur, la vérité (pas belle à voir, résolument sombre) de ce Trump Homme-Enfant qui au fond n'a jamais été qu'un marmot insupportable et désireux de continuer en grandissant à jouer avec ses jouets grandeur nature (la fameuse maquette Taj Mahal sur son bureau)... L'Art du deal dont il se réclame de façon infantile ne serait dès lors que cette obsession renouvelée "plus grand" de troquer ses billes pour en posséder toujours plus... Le genre de collection dont on ne voit jamais le bout.
Voilà pour finir une morale du film dont Cohn aurait dû faire sa 4ème règle de vie : Méfiez-vous des apparences... et surtout d'un homme qui peut au premier abord vous sembler gentil, riche, bien sous tous rapports, éduqué, cultivé, ne buvant pas, ne fumant pas, ne prenant aucune drogue... tTrump au fond c'est le grand méchant loup déguisé en Mère-Grand.
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